Avez-vous déjà entendu parler de trypophobie ? Il s’agit de la peur des trous. Lisez la suite de notre article pour en savoir plus.
Trypophobie, ou la peur des trous
Quand on parle de trypophobie, il s’agit de la peur de tout ce qui possède une forme géométrique rapprochée, que ce soit une forme circulaire ou convexe. Il peut s’agir des trous que l’on aperçoit sur les nids d’abeille, sur de la mousse de savon parfois, et tout ce qui ressemble de près ou de loin à des trous. Le terme trypophobie ou trypophobia en anglais, est originaire du grec, et est un composé des mots «trupe» et «phobos», respectivement, «trou» et «crainte». Il s’agit donc de la phobie des trous, qui est caractérisée par une peur de grande intensité et totalement irraisonnée des trous, qui fait fuir la personne concernée.
L’origine de la peur des trous est assez obscure, et il y a plusieurs explications qui sont données par différents chercheurs. Certains pensent que cette peur serait un réflexe génétique de fuite, qui viendrait de nos aïeux, face à des ensembles de formes rondes, qui rappelleraient des trous dans la peau de certains animaux dangereux. Pour d’autres chercheurs, la phobie des trous évoquerait des symptômes de certaines maladies de peau, dus à des infections, des parasites ou même la décomposition. D’une manière ou d’une autre, les chercheurs sont d’accord sur le fait que la trypophobie est un mécanisme de défense.
La trypophobie, le diagnostic
Même si elle n’est pas reconnue de façon officielle comme une phobie, la trypophobie peut faire l’objet d’un diagnostic précis. L’agent de santé qui fait face à ce problème, a la possibilité de faire une liste pour déterminer l’origine de la peur. Dans le cas de la trypophobie, il s’agira de la peur de toutes formes ressemblant à des trous, des comportements et des émotions qui sont associés à cette peur. Un questionnaire spécifique peut être utile dans ce cas. Il pourra alors déterminer la phobie et son intensité.
De nombreuses personnes sont touchées par la trypophobie, et selon des recherches réalisées en Angleterre, environ 18 % des femmes et 11 % des hommes sont touchés par cette phobie. Cependant, les facteurs de risque pour développer cette phobie ne sont pas très connus. Selon des recherches, il pourrait y avoir un lien entre la trypophobie et les troubles dépressifs, entre autres. Quant aux symptômes de la trypophobie, ils sont les mêmes que pour les autres phobies. Il s’agira d’une peur panique, irraisonnée face à ce qui peut provoquer cette phobie. Dans notre cas, il peut s’agir d’une éponge, de bulle de savon ou de gruyère.
Ainsi, la personne trypophobique qui se retrouve en face des trous, peut ressentir des battements de cœurs effrénés, avoir le souffle coupé, se mettre à transpirer, avoir des nausées, des frissons, des vertiges, etc. Dans les cas où la personne est vraiment atteinte, elle peut ressentir une vraie peur panique.
Comment traiter la trypophobie ?
La trypophobie se traite de la même manière que toutes les autres phobies. Cela veut dire qu’il faut suivre une thérapie cognitivo-comportementale. Cette thérapie permet d’exposer la cause de la phobie. Cela se fait dans un cadre adapté, rassurant. Au cours de la thérapie, le patient est confronté à sa phobie de loin d’abord, puis de plus en plus rapproché. La confrontation se fait de manière progressive et de plus en plus régulière, ce qui, au fil des séances, finira par faire disparaître la phobie.
La psychanalyse est parfois utilisée également, à travers la prise de médicaments qui traitent les troubles anxieux. Cependant, les médicaments ne sont pas une vraie solution durable, et aident juste à calmer le patient qui fait face à une phobie très intense. Cependant, les traitements naturels comme ceux à base d’huiles essentielles, peuvent prévenir des crises d’angoisse. Cela est dû à leur propriété qui relaxe et calme de manière plutôt efficace.